« Plus encore en documentaire qu’en fiction, nous interrogeons la réalité de ce qu’il nous est montré dans un film. On adhère volontairement à un film de fiction – « suspension of disbelief » oblige. Ce n’est pas tout à fait le cas avec l’art qui nous intéresse ici…
« La croyance du spectateur de cinéma n’est jamais fanatique ou absolue. Il se pose des questions sur le pourquoi du comment. Ce travail du doute, qui nourrit la croyance, la perfore et la rend friable, rend la relativité des choses perceptibles. Là réside le début de la pensée critique ».
Un cinéma pauvre, donc, pour enrichir le spectateur de sensations ou d’idées nouvelles, qui pourra alors mettre en cause une vision univoque du monde – ainsi que l’hégémonie de l’industrie cinématographique. La boucle est bouclée. » Cédric Mal
Le Blog documentaire s’offre ici un petit d’air frais en allant rendre visite à Jean-Louis Comolli. Financement du cinéma, conditions d’exercice de la profession, statut des films… Les sujets dits « d’actualité » ne manquent pas. Parlons-en, alors. Pour un cinéma pauvre, politique, populaire, qui croit réellement en l’intelligence de ses spectateurs…
Rencontrer Jean-Louis Comolli à son domicile parisien, c’est un peu comme pousser la porte d’un jardin d’hiver. C’est une aire de repos, un oasis de sérénité dans le brouhaha du monde. Salvatrice et apaisante clairière à l’heure où les professionnels du cinéma s’écharpent dans une forêt de critiques et d’invectives quant au financement des films en France.
Que répondre alors à Vincent Maraval depuis que celui-ci…
Elle a organisé l’ouverture au public en 1997 de la médiathèque municipale du Gosier qu’elle a dirigé pendant 21 ans tout en étant engagée dans la vie culturelle et associative. Co fondatrice et présidente de l'association Varan Caraïbe de 2006 à 2017 elle a initié l'organisation du Mois du Documentaire en Guadeloupe. L’association Varan Caraïbe a formé plus d’une quarantaine de réalisateurs de film documentaire. Un catalogue de près d’une cinquantaine de films documentaire constituant un portrait de la Guadeloupe et de ses habitants est en ligne et les films en accès gratuit. Passionnée par le cinéma documentaire elle collabore aux films de Sylvaine Dampierre en tant que coordinatrice de production du film documentaire « le pays à l'envers », et participe à l’écriture de son dernier long métrage documentaire « Paroles de Nègres ». Elle a publié dans de nombreux ouvrages collectifs, en théâtre notamment et publie en 2010 un album bilingue français créole pour enfant « l’anoli amoureux/zandoli mandé mayé ». Léonora Miano la remarque lors d’un atelier d’écriture en Guadeloupe et lui propose de participer au recueil de nouvelles Volcaniques aux éditions Mémoire d’encrier en 2015. La même année elle publie avec Frédéric Régent et Bruno Maillard « Libres et sans fers, paroles d’esclaves français » aux Editions Fayard. Elle poursuit ses recherches en histoire sur les 20 dernières années de l’esclavage en Guadeloupe.
Maîtrise de droit public Université Antilles Guyane, Diplôme de Sciences Politique (IEP Toulouse). Stage de formation au court métrage réécriture et préparation à la production au Moulin d’Andée en 2001, Atelier d’écriture avec Jean Pierre Sarrazzac avec Varan Caraïbe en 2014.
Gilda Gonfier est directrice adjointe chargée des affaires culturelles à la Région Guadeloupe depuis septembre 2017.
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