La vertu est une notion à l’intersection des ensembles de la philosophie, de la religion et de la politique .
En philosophie classique, reprise par le judaïsme hellénisé et le christianisme, on distingue parmi toutes les vertus quatre vertus cardinales (du latin cardo, pivot) : laprudence, la tempérance, la force d’âme et la justice.
On parle en outre de trois vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) dans le christianisme. On parle par ailleurs de trois vertus maçonniques, à savoir la tolérance, la bienfaisance et la solidarité ; ou encore des trois vertus principales du scout, à savoir la franchise, le dévouement et la pureté.
Montesquieu a également évoqué la vertu politique ( l’amour des lois et de la patrie ). Cet amour demande une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre. C’est la source du principe démocratique, selon lui.
Pour savoir comme il est difficile de faire un film sur ces questions, je salue pour commencer le travail de Caroline Oudin Bastide et Philippe Labrune.
Je reste sur ma faim quant au traitement cinématographique, forcément (?) illustratif, appuyé (oui pourquoi pas) par une musique un peu larmoyante à mon goût (mais en même temps forcément). L’esclave est absent et j’imagine que le film en montrant les arbres, les anolis, les nuages, et la pluie veut figurer cette absence. Oui pourquoi pas. Après on apprend bien sur beaucoup. Et je vous encourage à lire des nègres et des juges de Caroline Oudin Bastide. Et puis ce n’est pas comme si nous en avions tellement de films sur l’histoire de l’esclavage colonial… enfin bref
http://tinyurl.com/kuw4ftk
Voici un ouvrage dont un film récemment diffusé [1] a été tiré, bâti autour d’un échange de correspondance entre des protagonistes d’une affaire judiciaire qui commence en 1831 à la Martinique.
Les acteurs sont six esclaves noirs qui avaient osé saisir la justice du Roi pour dénoncer les mauvais traitements dont ils étaient l’objet de la part du « géreur », Vermeil. Le juge de paix Belletête, le gouverneur Dupotet découvrent peu à peu la réalité du système colonial et se heurtent à des colons aveugles face au vent de changement qui soufflait des colonies voisines.
Je n’ai pas bien compris le titre, et puis il me gêne aussi un peu à la réflexion. Je trouve que ce film est une illustration de ce que dénonce Françoise Vergès dans son livre Abolir l’esclavage: une utopie coloniale. Son livre « suit l’évolution d’une politique de la pitié et de l’amour, avec toutes ses ambiguïtés. Il met en lumière des liens peu connus entre l’abolitionnisme, les politiques de réparation, l’héritage du colonialisme et les origines complexes et souvent inattendues de l’humanitaire »
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